Chers lecteurs, voici venu le temps des interviews. Dans les prochaines semaines vous allez découvrir divers éditeurs aux profils singuliers. Marquez bien les dates dans vos agendas et n’hésitez pas à retrouver leurs ouvrages sur leur site.
Pour l’ouverture, faites place aux Éditions Calepin et à Chloé qui a accepté de se prêter à notre article. Petite maison d’édition assez atypique, Calepin est uniquement composée de bénévoles. Chaque membre travaille ou poursuit des études en parallèle tout en s’investissant au sein de cette maison qui publie de la littérature grand public : romance, Young adult, etc. L’objectif de Calepin est double : d’une part permettre à des auteurs de voir leurs textes publiés, les accompagner au mieux au cours du processus de publication, et d’autre part offrir la possibilité à des jeunes de découvrir l’ensemble des tâches qui constituent le métier d’éditeur.
- Si vous étiez un livre, lequel seriez-vous ?
L’Écume des jours, de Boris Vian. C’est sans conteste l’un de mes livres préférés. Les jeux de mots sont excellents. C’est à la fois poétique et complètement loufoque. L’auteur parvient à traiter un sujet grave avec une forme de légèreté grâce à la naïveté du personnage de Colin. Il réussit également à dénoncer les pratiques de l’Église tout en subtilité. L’histoire est belle, bien écrite et donne matière à réflexion au lecteur
- Peut-être avez-vous une citation favorite, laquelle serait-elle ?
Je n’ai aucune citation en tête, par contre j’aime beaucoup l’expression « Tempête sous un crâne » issue des Misérables.
- Si vous deviez être un personnage issu de la littérature, lequel seriez-vous ?
J’aimerais posséder l’esprit et la répartie de Lord Henry (Le portrait de Dorian Gray), la vie de Claude Rawlings (Corps et âme) et avoir Charlie Gordon et Hermione Granger pour amis (Des fleurs pour Algernon et Harry Potter).
- Comment en être venu à ce métier parmi les livres ?
C’est peu original, comme beaucoup j’ai passé une grande partie de mon enfance et de mon adolescence plongée dans les livres. En faire mon métier paraissait une bonne idée pour ne pas m’ennuyer au boulot.
- En quelques mots, quelles sont vos missions dans la maison ?
Dans une petite structure comme la nôtre, les tâches sont extrêmement variées, mais globalement, je sélectionne les manuscrits qui seront publiés avec le reste de l’équipe éditoriale, je fais l’intermédiaire entre nos correctrices et nos auteurs, je participe également aux corrections, au choix des couvertures et des quatrièmes de couverture, mais aussi aux réflexions pour promouvoir au mieux nos titres…
- Qu’est-ce que vous préférez le plus dans tout ce que vous faites ?
Travailler étroitement avec un auteur et l’aider à obtenir la meilleure version de son texte est probablement ce qui m’intéresse le plus parmi la multitude des tâches que nous effectuons chez Calepin.
- Si vous deviez penser à une reconversion, quelle serait-elle ?
Je n’y pense pas !
- À quelles difficultés est-on confronté lorsqu’on travaille avec une équipe entièrement constituée de bénévoles ?
La difficulté majeure, c’est la gestion du temps de travail de chaque membre. On s’investit toutes pour Calepin sur notre temps libre, il serait injuste d’imposer les délais précis de rigueur au sein d’une entreprise traditionnelle. Il faut pourtant réussir à sortir les livres en temps et en heure… Trouver le juste équilibre est parfois acrobatique.
Voici, chers renardeaux, notre premier échange. D’autres suivront en espérant vous faire découvrir des maisons toutes plus génialissimes les unes que les autres et surtout, surtout, surprenantes et diverses. Prêt pour l’expédition éditoriale ?
Suite au prochain épisode…
La Sirène Tranchante