Hellow tout le monde ! Il est l’heure de la sélection du mois d’Hatanna. Alors allons voir ce que la sirène a pu dégoter ce mois-ci dans sa bibliothèque…
Tout d’abord, Le Prince de Nicolas Machiavel.
Le machiavélisme vient du nom de cet auteur et pourtant tout porte à croire qu’il était l’un des hommes les moins machiavéliques de son temps. Dans ce traité, il s’adresse à Jean de Médicis, oncle de Laurent II, venant d’être élu pape sous le nom de Léon X. Il expose ainsi les différentes caractéristiques des princes de son temps, citant de grands noms italiens comme César Borgia, sans doute le meilleur de tous en raison de sa force et de ses vertus, ou d’autres comme Alexandre le Grand ou Philippe de Macédoine. Les princes, et leurs semblables, sont cachotiers et menteurs, aiment l’argent et oublient bien plus vite « la perte de leur père que la perte de leur patrimoine ». Dès lors, comment être un bon prince ? Comment gouverner ? Vaut-il mieux être craint ou aimé ? Faire appel à des mercenaires ou à ses propres troupes ? Craindre le peuple ou l’étranger ? Et ainsi ériger une forteresse ou non ? Tant de questions à se poser et de solutions à apporter. Un chef d’entreprise de nos jours peut voir sous un autre angle toutes ces approches, cela n’en reste pas moins intéressant. Il faut être à la fois lion et renard, force et ruse. L’un sans l’autre ne suffit pas.
Machiavel aimait sa patrie et il le démontre à travers ses écrits. Cette œuvre est le fruit d’un emprisonnement début 1500 par les Médicis qui reviennent à Florence et mettent à mal la République instaurée par Savonarole.
Puis, dans un tout autre registre, une nouveauté dérangeante mais adorée par la créature marine ! Manger l’autre d’Ananda Devi.
Un malaise. Une obésité morbide. Difficile d’évoluer dans le monde d’aujourd’hui où la problématique de l’apparence est prépondérante et où règne une hiérarchie causée par des cases dans lesquelles il faut entrer.
Une jeune fille, énorme, pense avoir fusionnée avec sa jumelle car son père l’en convainc en parlant aux deux et non à elle seule. En grandissant, elle n’a cessé de prendre de la place, à tel point que sa mère n’en a plus eu. Elle est partie. L’adolescence passe, les moqueries évoluent et les réseaux sociaux prennent le relais. Cette jeune personne, difforme, finit par s’offrir au monde. Elle lui offre ainsi un pire que le pire. Un moyen d’oublier les affres de la vie, les misères et le terrorisme. Elle leur donne en pâture la contemplation d’une monstruosité. La voyant ainsi, ils se rassurent, finalement, leur corps n’est pas si mal, il est maniable.
La structure même du texte est singulière. Tout s’enchaîne très vite. Il y a de nombreux retours chariots impromptus. Le texte est parfois décousu dans la construction visuelle. C’est une montagne. Fluide. Magnifique mais qui ne donne pas du tout envie d’un bon repas derrière. Moins de 24h de lecture. Un délice !
Petite particularité également, la jeune fille n’a pas de nom. Ce peut être n’importe qui.
Ensuite, retrouvons Le Carnaval des vampires d’Olivier Barde-Cabuçon.
Plusieurs morts étranges. Venise est en effervescence. Que se passe-t-il ? Alors que Guillaume, moine aimant les plaisirs de la chair, et son fils, dénommé le « commissaire aux morts étranges », reviennent de la cour de Versailles, les vampires semblent avoir fait leur apparition au sein de la Sérénissime. Certains comportements attirent l’attention des enquêteurs tandis que l’Histoire semble jouer un rôle essentiel. Alors qui dénouera le vrai du faux ? Venise parviendra-t-elle à retrouver sa force d’antan ?
Le roman est prenant bien que parfois trop descriptif et traînant en longueur. Toutefois, le scénario tient la route et les personnages sont attachants. On prend plaisir à découvrir les rues vénitiennes ainsi que les coutumes d’autrefois dans une Italie du XVIIIe siècle.
À noter que certains aspects de ce texte rappellent Le Prince de Machiavel. Notamment dans la notion de neutralité de la belle Venise, qui de ce fait n’a aucun allié en cas de guerre.
Et pour finir, la sirène est heureuse de vous présenter La Légende de la Sirène Tranchante ! Venez découvrir l’histoire de cette créature marine, entremêlée de charnel et de mythologie grecque, quelques pirates et une bonne dose d’aventure. On y retrouve Ailec, auteur de ce site, déchaînant les fougues et les craintes car désormais possédée par un mal infernal. Les révélations sur ses origines sont fracassantes et un ami ne serait pas de trop pour l’aider dans cette nouvelle quête. Les événements conduisent tout droit en Enfer, en sortira-t-elle indemne ?
En espérant que cette sélection vous aura donné de nouvelles idées !
À très vite,
– Hatanna